“Il y a des compositions qui invitent le spectateur à entrer, à explorer les espaces, à suivre les trajectoires. Dans les oeuvres de Francesco Franco, il n’y a aucun point de vue et souvent même pas un récit figuré; et pourtant ils nous rappellent des scenarios liés de quelque façon à la nature, à l’air, à l’eau, à la terre. Ces paysages mentaux sont néanmoins très loins de l’idée de perspective, point de fuite, perception réaliste; sur le papier la vue à distance et le regard de près, paisiblement vivent ensemble, dans une combinaison qui rejette la distinction entre le sujet et son environnement. Au moment où le spectateur entre dans la composition, il la dépasse: il ne va pas à la rencontre d’une sensation éphémére engendrée en un moment donné, mais c’est un monde durable, “naturel”, de quelque façon impersonnel, inexorable qui lui s’ouvre. Un monde permanent mais pas statique, au contraire...”
Alexandra Wetzel, Torre Pellice, 2012